C’est évidemment à Free que l’on a pensé dans un premier temps. Free, le candidat malheureux de 2007, à priori à nouveau mis à l’écart du marché de la 3G, à qui l’on demande de revenir toquer à la porte en 2012… D’ici là la 3G aura complètement explosé, et le « nouvel entrant » aura besoin de bien du courage pour casser le jeu à 3 des opérateurs existants.
Cela dit, il me semble que l’on oublie que Free a par deux fois prouvé son incapacité à remplir financièrement les conditions de la 4ème licence (un paiement comptant de 619
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Ceci est d’autant plus étonnant que Free devait avoir dans son jeu des cartes spéciales, comme celle de l’apport financier d’un gros groupe auquel il se serait lié pour le marché de la 3G. C’est Google qui avait été pressenti pour être le trésorier de l’opération il fût un temps, et cette rumeur n’était pas dénué de bon sens.
Les deux groupes se connaissent déjà bien, avec un premier appel du pied de Xavier Niel en 2000 dans le but de racheter aux dirigeants de Google l’exploitation du moteur de recherches en France pour 10 millions de francs.
Google avait par la suite entamé des pourparlers avec Free pour le Wimax. On sait que Free est le détenteur de l’unique licence Wimax Nationale (tandis que Bolloré a 20 licences régionales, et SFR 2 : IDF et PACA), et que Google est déjà présent dans d’autres marchés sur cette technologie. L’idée derrière ce partenariat, pour Free, c’est qu’au cas où la 3G lui échappe, elle ait une 2e possibilité d’installer un réseau d’Internet mobile, avec Google, sur la norme Wimax, Google de son côté y voyant une opportunité de déployer sa stratégie publicitaire et son OS mobile Android. Pourquoi cette carte semble t-elle ne pas ressortir aujourd’hui ?
Et dans le cas où Free réussisse quand même à obtenir un petit lot de la 3G, ils pourraient décider de jouer la complémentarité avec sa licence Wimax pour une couverture optimale. Mais pas sans un apport financier à même de couvrir les frais de développement du Wimax, estimés à un milliard d’euros.
Dans tous les cas, le mythe de Free comme entreprise indépendante et « trublion » semble avoir vécu : le groupe, si son éviction de la 4ème licence est confirmé, aura un besoin impérieux de trouver des partenaires pour développé le Wimax, seule technologie à même de rivaliser avec la 3G, car c’est sur le marché de l’Internet mobile que les prochains profits se réaliseront. Iliad-Free, qui va voir sa manne ADSL se tarir peu à peu, n'a pas le choix. Pour grossir, il faudra s'allier avec un gros, avec les risques que cela peut comporter.