vendredi 29 avril 2011

CenturyLink va racheter Savvis pour 2,5 milliards de dollars

Une nouvelle acquisition vient structurer un peu plus le marché du cloud computing. Une agence de communication américaine a révélé un peu plus tôt aujourd'hui que le spécialiste des télécoms CenturyLink avait signé un accord pour racheter Savvis. Montant de la transaction : 2,5 milliards de dollars, à la fois en cash et en actions.



CenturyLink, fournisseur de solutions télécoms aux Etats-Unis, fait un pas dans le cloud computing, avec le rachat annoncé de Savvis. Ce dernier s'est spécialisé dans les services hébergés et les produits de cloud computing en général. Le rachat, s'il est validé par les différentes autorités compétentes outre-Atlantique, devrait se faire à hauteur de 2,5 milliards de dollars. CenturyLink va proposer 40 dollars par part aux actionnaires de Savvis, en partie en cash et en partie en actions.

Pour James Ousley, le directeur exécutif de Savvis, il s'agit « d'un prix très juste pour l'entreprise et les investisseurs. Nous avions besoins d'une taille critique et de plus de ressources financières. La combinaison avec CenturyLink apporte réellement quelque chose aux deux parties. » La bourse semble plutôt d'accord, qui a vu l'action de Savvis monter de 8,6% à 39,11 dollars immédiatement après l'annonce de la transaction. Pour chaque part de Savvis, ses actionnaires recevront 30 dollars en cash et 10 dollars en actions CenturyLink.

Pour CenturyLink, qui fournit concrètement des lignes téléphoniques en direction des zones rurales sous-équipées des Etats-Unis, il s'agit d'un virage assez important, puisqu'il entre sur un marché en forte croissance. Selon l'institut d'études Forrester, le marché global du cloud computing pourrait atteindre 241 milliards de dollars en 2020, contre 40,7 milliards attendus en 2011. « Aujourd'hui, les entreprises déplacent la façon dont ils gèrent leurs services et technologies informatiques, et cette transaction va nous aider à mieux combler leurs attentes en offrant les produits et services leaders de Savvis, couplés au réseau de CenturyLink, » a déclaré le directeur général de CenturyLink, Glen Post.

Le spécialiste des télécoms avait déjà fait plusieurs rachats récemment, comme Qwest Communications ou Embarq, l'ancien réseau de câbles téléphoniques de Sprint. Mais ces acquisitions se concentraient jusqu'à maintenant sur son coeur de métier, au contraire de Savvis, qui lui permet d'envisager une diversification de ses produits et services.

dimanche 3 avril 2011

Moins de plainte contre les FAI... sauf sur le web mobile !

Alors que les principaux FAI viennent de publier leurs indicateurs de qualité de service pour le 4e trimestre, l'Afutt (l'Association française des usagers de télécommunications) vient de dévoiler son traditionnel baromètre des plaintes télécoms pour l'année 2010.

Le résultat des courses est globalement encourageant. En effet, le nombre global de plaintes a reculé de 16% sur un an pour atteindre 4800 saisines alors que le nombre total d'abonnés fixes et mobiles a progressé de plus de 5%. Les progrès ont été particulièrement notables du côté de l'Internet fixe.

Progrès chez Free

Après avoir représenté près de 60% des plaintes enregistrées il y a quelques années, l'ADSL a concentré l'an passé 46% des plaintes. L'Association souligne les efforts des opérateurs et l'assimilation plus grande de la technologie par les utilisateurs.

Du côté du classement des FAI, SFR et Orange rassemblent 60% des plaintes. Free, systématiquement en queue de peloton dans les précédents bilans semble avoir fait pas mal d'efforts puisqu'il a compté en 2010 moins de plaintes que SFR. Ce dernier semble avoir souffert des débuts difficiles de sa box Evolution.

Si la situation dans le haut débit s'est améliorée, celle dans le mobile s'est dégradée. Depuis 2007, le nombre de plaintes déposées à l'Afutt bondi (+3% sur un an) et atteint 42% du total en 2010 contre 34% en 2009 et environ 20% en 2007.

Les explications ne sont pas à aller chercher très loin. L'essor de l'Internet mobile, de la 3G et des smartphones a généré quelques débordements de la part des opérateurs et des incompréhensions de la part des utilisateurs.

Selon l'Afutt, ce sont les problèmes de surfacturation (18% du total) qui suscitent le plus de réclamations, notamment autour de numéros surtaxés et du roaming. L'association dénonce ainsi "l'ambiguïté des offres" des opérateurs, à savoir des forfaits illimités trompeurs.

Selon Jacques Pomonti, président de l'Afutt, cité par Les Echos, si le pourcentage de clients mécontents est assez identique chez Orange, SFR et Bouygues Telecom, il est plus élevé chez les MVNO (opérateurs virtuels).

Source : ZD Net