dimanche 3 août 2008

Rapport du Conseil de la concurrence sur les MVNO : encore faut-il que cela soit lu !

C'est dit et bien dit : les MVNO souffrent du manque de concurrence ! Le Conseil de la concurrence a rendu le 30 juillet son avis relatif "à la situation des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) sur le marché français de la téléphonie mobile". Le rapport complet est à télécharger sur leur site directement. En voici les meilleurs extraits selon leur communiqué de presse :

- Le Conseil note qu'actuellement, moins de 5 % des souscripteurs d'une offre de téléphonie mobile sont clients de MVNO, alors que la part de marché des opérateurs sans réseau atteignait en 2006 près de 25 % en Allemagne, et 15 % au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. La date d'entrée des opérateurs virtuels en France, plus tardive, ne peut à elle seule expliquer cette situation.

- des conditions contractuelles particulièrement contraignantes ont été accordées par Orange et SFR en 2004-2005, au moment de l'ouverture du marché de gros de l'hébergement sur leur réseau, Bouygues Télécom n'ayant, dans un premier temps, participé que très marginalement à l'accueil des MVNO

- Dans ce contexte, il est impératif de créer de nouvelles incitations concurrentielles pour améliorer les conditions dans lesquelles les MVNO peuvent être hébergés par leurs opérateurs hôtes.



Et c'est à ce moment que ressort la fameuse 4e licence 3G ! Voyez plutôt :

- Les incitations peuvent venir ... de l'attribution d'une quatrième licence : loin d'être défavorable aux MVNO, une telle option peut, au contraire, créer une dynamique positive, à condition là encore qu'elle s'accompagne d'un « déverrouillage » des conditions techniques, tarifaires et contractuelles faites aux opérateurs virtuels dans le sens déjà exposé ;

Autre point à retravailler : la durée des contrats, qui avec des clauses d'exclusivité de 10 ans, empêchent clairement les MVNO de renégocier leurs conditions d'hébergement par les historiques. L'article de la Tribune revient également sur l'ensemble ce rapport. C'est une initiative que je soutiens, en espérant que les professionnels su secteur qui seront sollicités pour la "consultation publique" de l'Arcep aient le temps d'y jeter un oeil... averti.

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