mardi 14 octobre 2008

Le Plan Numérique 2012 : rattraper le retard sera dur

Encore un "Plan", cette fois-ci pour l'économie numérique, avec l'idée de rattraper le retard de la France en la matière, avec seulement 6% du PIB apporté par ce secteur, contre 13% aux USA. Et c'est sans parler des emplois à la clé :

"L'enjeu est d'autant plus crucial que le numérique pourrait permettre, selon les acteurs du secteur, de relancer l'économie française avec un potentiel "d'au moins un demi-point de croissance supplémentaire" et la création de centaines de milliers d'emplois. Un atout non négligeable alors que la France est menacée de récession." (AFP)

Pour ça, il faudrait penser à agiter un peu le cocotier de ce secteur, justement. La bataille de la 3G se transforme lentement mais sûrement en serpent de mer, la concurrence est amorphe, les historiques silencieux sur les sujets qui fâchent, les petits nouveaux trépignent... Je crois que même avec un dessin, l'Etat ne comprend pas que ce sont les structures les plus petites qui sont les plus porteuses de croissance, de dynamisme, et donc d'emploi.

Car si la France est souvent présentée comme la nation de l'ADSL, il ne faut pas oublier quelques chiffres qui sont moins reluisants, la faute en partie à une espèce de léthargie globale engendrée par un oligopole de fait :

"Le plan de développement de l'économie numérique vise à atteindre les objectifs fixés par M. Sarkozy en mars: porter d'ici 2010 à 70%, contre 55% actuellement, la part des ménages équipés d'un ordinateur et connecter 99% des Français à l'internet à haut débit avant 2012 (contre 44% fin 2007)." (AFP, toujours)

La fracture numérique est une réalité, et ne pas être connecté représente un véritable handicap, aussi la couverture du territoire doit être un autre aspect important de ce "Plan Numérique 2012", comme le souligne cet article d'AgoraVox :

"Et pourtant, c’est sur Internet que sont diffusés les nouveaux contenus, du divertissement à la science en passant par l’acutalités et la culture. Les médias traditionnels sont en crise, et les innovations technologiques (la 3G, le WiMax, l’ADSL) attirent toujours plus de créateurs de contenus uniquement sur le web. Les médias traditionnels deviennent d’ailleurs de plus en plus des relais des contenus web, et non plus l’inverse : combien de journaux "papiers" citent des sources internet, des blogs, combien se réfèrent à des contenus vidéos diffusés sur YouTube ou DailyMotion ? Internet est clairement devenue un vecteur incontournable de diffusion des contenus."

N'y a plus qu'à croiser les doigts pour que ce "plan" ne soit pas mis en plan, justement.

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